on a toujours le droit de marcher !

Il s 'agit d' un commentaire qu 'on a laisséé ici ,commentaire de Tomas , commentaire d 'une grande richesse qui mérite une place autre que celle d 'un commentaire en bas de page .

On a toujours le droit de marcher!
Qui pose les règles?
La société? Pour moi elle n'a aucune importance. Ce n'est pas au regard de la société qu'on doit donner de l'importance. Il ne pose que des conventions, des règles pour se sentir appartenir à un groupe. Ne pas se sentir isolé par ses actes. Répondre à un besoin de reconnaissance. Tout cela est factice. C'est un ecueil. On ne peut être soi que pleinement. Sans compromis. Si on brade une partie de soi pour se conformer à, on triche. Mon avis est que toute tricherie se paie un jour.

Qu'est-ce qui retient cet homme de changer quelque chose? La peur de blesser sa femme? La peur du regard des autres sur cet amour terminé? La peur de blesser ses enfants? La peur du changement? La lâcheté? Le sentiment de gâchis?
Il est impossible que la femme ne sente pas que son mari ne l'aime plus. Au mieux elle arrive à se mentir. Toute la famille porte d'une certaine façon le malaise. Nécessairement.

Pour moi, ce n'est pas un droit qu'il a de marcher, c'est presque un devoir. Etre vrai, c'est se respecter soi, mais c'est aussi respecter l'autre. La générosité est à mon avis plus dans l'aveu à sa femme et la suite de cet aveu, un accompagnement vers la séparation, ou bien un réveil pour tenter de renouer le lien perdu, mais autrement, que dans le faux-semblant menteur et hypocrite. Personne n'y gagne. Ni lui ni elle ni leurs enfants.

Je trouve que les barrières qu'on se pose sont insencées. Et hypocrites, au fond.

L'egoïsme a sa part d'importance. On ne peut à mon sens donner quelque chose que si on possède. Et pour être en possession de soi, d'équilibre, de beau, etc. il faut d'abord s'offrir à soi. Se respecter. Ne pas aller à rebourd de soi.

Et on refuse trop souvent d'avancer à cause de la perte. La réalité du monde et de la vie est que les choses passent. L'amour passe. La vie passe. Il faut accepter la fin des choses et non rester dans l'inertie au service du refus.
Je ne dis pas qu'il faut tout abandonner au non de cette fin. Mais arrêter de refuser de la voir. La regarder, au contraire. Accepter de regarder ce qui blesse. Et puis faire quelque chose. Mais pas laisser couler!